TGVmax expliqué à mon copain, partie 2

TGVmax, est-ce intéressant ?

Public visé et rentabilité de l'abonnement

Ces dernières semaines, j’ai vadrouillé en France (et en Suisse) grâce à mon abonnement TGVmax, qui me permet d’avoir des billets gratuits pour les TGV et Intercités. Sans cette abonnement, mon traintrip m’aurait facilement coûté dans les trois cents euros, voire quatre cents si je m’y étais pris tard. Avec, il me revient à… 79 euros, une mensualité de mon abonnement que j’utilise toutes les semaines. À la fin de cette escapade, et en un an d’utilisation, j’aurai réservé cent billets gratuits avec mon abonnement. Combien d’argent économisé, si ce n’est que pour faire Bordeaux — Lyon une fois par mois ?

Dit comme cela, cet abonnement doit faire rêver. Ce n’est pas pour rien que 110 000 personnes le possèdent actuellement. Mais régulièrement, dans les forums d’association de protection aux consommateurs, ou sur Twitter, on voit des critiques de personnes qui ont pris cet abonnement et puis s'étonnent de ne pas avoir des trains gratuits pour telle destination ou telle date. Encore, depuis la sortie du premier article, j’ai reçu plusieurs demandes en message privé concernant l’intérêt de cet abonnement pour des Paris — Marseille, des Rouen — Paris…

L’abonnement TGVmax peut être un coup de génie pour certains, un enfer et une perte d’argent pour d’autres — d’autant plus qu’il y a un engagement de trois mois, et des frais de résiliation de 15 euros en cas de fin d’abonnement la première année. Ainsi, avant de claquer 252 euros minimum dans un abonnement, il faut bien réfléchir et s’intéresser à la rentabilité d’un tel investissement. Et cela dépend de nombreux critères, notamment la localisation, la fréquence des trajets, et l'éventuelle flexibilité.

TGVmax, ce n’est pas…

Tout d’abord, il y a des lignes rouges, des cas où l’abonnement ne sera presque jamais intéressant, soit économiquement parlant, soit en termes de trains disponibles.

…pour les Normands

Désolé pour eux. Les Normands sont un peu les oubliés, les délaissés de cet abonnement ; et ils paient les choix de leurs politiques.

Le réseau TGVmax depuis Paris, en janvier 2017, au lancement de l'offre. Certaines destinations ont disparu depuis.

Le réseau TGVmax depuis Paris, en janvier 2017, au lancement de l'offre. Certaines destinations ont disparu depuis. · via Chloé Woitier

Comme précisé partout, l’abonnement TGVmax est disponible sur les TGV et Intercités à réservation obligatoire. Il est ainsi possible de prendre tout le réseau TGV, ainsi que les trains d'équilibre du territoire (c’est-à-dire, des trains parcourant plusieurs régions) où on doit préciser le train que l’on souhaite prendre lors de l’achat d’un billet — contrairement aux TER où l’on achète généralement un billet à composter, valable pour un train dans une période donnée.

Mais sont à réservation obligatoire les seules lignes Bordeaux — Marseille, Paris — Clermont-Ferrand et Paris — Limoges — Toulouse, qui parcourent plus de deux régions. Il existe également des liaisons Intercités à réservation obligatoire, nommée « 100% éco », mais qui ne relèvent pas des trains d'équilibre du territoire. Ces derniers disparaissent peu à peu au profit de Ouigo, et ne sont / n'étaient pas valables pour les TGVmax. Les autres Intercités sont à réservation facultative… dont tous les trains allant vers la Normandie.

Le réseau Intercités en 2019. Des liaisons depuis Paris ont disparu depuis, notamment les Intercités 100% éco.

Le réseau Intercités en 2019. Des liaisons depuis Paris ont disparu depuis, notamment les Intercités 100% éco. • SNCF

Pourquoi ces trains sont à réservation facultative ? Tout est héritage de la fusion des ex-marques grande distance de la SNCF, sous le nom Intercités. À l'époque subsistaient trois marques :

En 2009, les trois marques fusionnent, question de droit à l’image ainsi que de rénovation des rames… mais chacune garde ses spécificités, d’où le fait d’avoir des relations avec et sans réservation obligatoire. Cette ineptie va continuer… sous giron TER, car dans le cadre de la nouvelle convention sur les trains d'équilibre du territoire signée par le précédent gouvernement, la plupart des lignes Intercités sont déjà, ou vont être refilées aux régions, qui les convertissent déjà en TER ou équivalent. En Normandie, ce sera le cas à partir du 1er janvier 2020… et on réfléchit à y mettre la réservation obligatoire. Mais cela restera du TER, donc pas pour les TGVmax.

Ainsi, les Normands n’ont pas à chercher bien loin : mis à part habiter près du Havre et avoir ainsi accès à une ligne qui permet d’aller à l’aéroport, Lyon et Marseille, l’abonnement ne sera d’aucune utilité pour eux. Et ce n’est pas prêt de s’arranger…

…pour les déplacements quotidiens

Contrairement à iDTGVmax, qui avait la force de proposer plusieurs dizaines de places par train tout le temps et ainsi permettait d’avoir des places de manière presque assurée, TGVmax n’est pas un abonnement pour les travailleurs, ou étudiants souhaitant rentrer tous les jours chez eux. Et il ne cherche pas à l'être.

L’abonnement TGVmax est en effet un abonnement de loisirs, et n’a pas vocation à servir professionnellement. L'équivalent pour les pros, pour les plus de 27 ans, s’appelle l’abonnement Forfait, jusqu'à 1 000 euros par mois : la SNCF a plus intérêt à faire payer les pros, que via un abonnement illimité. C’est en partie pour cela que l’abonnement iDTGVmax n'était pas rentable : utilisé pour organiser sa vie professionnelle… alors que le milieu pro est normalement prêt à payer beaucoup plus cher.

Pour ceux qui tenteraient quand même d’utiliser TGVmax dans un cadre professionnel, les divers quotas permettent de réguler et d’empêcher cela. On ne peut pour rappel réserver que six trajets en même temps, ce qui correspondrait à trois aller-retour. Difficile de s’imaginer, même sur des trajets habituellement moins peuplés, des places TGVmax aux horaires de bureau à J-3… De plus, la flexibilité requise par l’abonnement (les places gratuites étant souvent disponibles en milieu de journée, pas aux heures de pointe) est difficilement compatible avec le boulot.

Je ne dis pas qu’il est impossible de concilier les deux : certains, surtout les indépendants, profitent de l’abonnement pour pouvoir aller à des réunions, faire des déplacements d’affaire, etc. Mais l’abonnement n’a pas vocation à servir dans un cadre quotidien ; c’est plutôt le principe des abonnements TER ou Forfait.

…pour les étudiants en prépa et autres surchargés

Comme dit au-dessus, l’abonnement nécessite une certaine flexibilité, notamment la possibilité de pouvoir partir le vendredi après-midi, ou le lundi matin, à la place du vendredi et du dimanche soir. Certes, il est toujours possible de trouver des places à ces dates, mais cela est relativement rare (encore plus pour et au départ de Paris).

Ainsi, les étudiants et autres jeunes qui ont un emploi du temps fixe, strict et surtout rempli trouveront probablement l’abonnement peu intéressant. Vive la fac !

…pour les gens qui veulent faire Paris — Lyon

Non, sérieusement. L’axe Paris — Lyon, plus globalement le PLM (Paris — Lyon — Méditterranée) est le plus fréquenté de France, et probablement l’un des rares rentables, et à ce titre, il est logique de n’y voir aucune place réservée aux TGVmax.

Des trains, il en existe, parfois, quelques-un : ceux au départ à 5h du matin, certains en milieu de semaine, d’autres plus souvent pour Marne-la-Vallée–Chessy ou Massy TGV, dans la banlieue parisienne, où il faudra alors ajouter une heure et une dizaine d’euros de RER. Mais plus globalement, il est inutile de souscrire un abonnement TGVmax pour s’en servir régulièrement pour faire du Paris — Lyon et vice-versa.

Ceux pour qui Paris n’est qu’une ville de correspondance auront probablement plus de chance, en prenant des TGV intersecteurs ou ne quittant pas les lignes à grande vitesse. Par exemple, les Strasbourgeois pourront se rendre à Lyon en prenant le TGV Strasbourg — Marseille ; les Rennais ou Toulousains pourront rentrer chez eux via la ligne directe, qui rencontre moins de succès. Et pour les Lyonnais qui souhaitent réellement venir à Paris, ils peuvent du coup tenter de prendre plusieurs trains passant par ces villes… quitte à passer une journée dans le train. Ça vaut le coup, à la vue des 97 euros d’un billet en plein tarif

Un intérêt à calculer

Une fois passés ces sine quibus non, il reste toujours à voir si l’abonnement peut être intéressant pour la personne, ou non. De manière générale, TGVmax est rentable dès le premier aller-retour en train : à un tarif moyen d’une cinquantaine d’euros si pris à l’avance, hors OuiGo, le train coûte cher (même si ultra-subventionné…* On estime que 60 % du billet d’un TGV est payé par le contribuable, c’est-à-dire l'État, via des subventions. D’après plusieurs études, pour que le système ferroviaire français soit rentable, il faudrait que les billets des TGV coûtent deux fois plus chers…
➥ Cour des Comptes, 2014
). Et pour ceux qui ne s’y prennent pas à l’avance, l’abonnement devient ultra-intéressant, car les billets montent vite au-delà des 79 euros mensuels de l’abonnement. Ainsi, mis à part si vous ne prenez pas le train, ou si vous êtes habitués des TER, la problématique de la rentabilité de l’abonnement dépendra uniquement de la disponibilité de places durant vos possibilités, ou non. Car c’est là où le bas blesse, et un abonnement de train n’est intéressant si vous pouvez prendre le train avec…

Trajets vers et en provenance de Paris : c’est compliqué

Chers provinciaux qui font des études sur Paris et souhaitent rentrer régulièrement… il va falloir se battre.

Les étudiants qui font des trains vers la capitale représentent une grande partie des encartés TGVmax, et ils veulent logiquement rentrer chez eux régulièrement, si ce n’est tous les week-ends. Mais ils ne sont pas les seuls, et de nombreux non-abonnés profitent des diverses LGV qui sillonnent la France vers Bordeaux, Rennes, Lille ou encore Strasbourg. À partir de là… le résultat est sans appel : il y a peu de places pour les abonnés TGVmax.

En week-end, il faut généralement être parmi les tout premiers, à minuit trente jours avant le départ du train, pour pouvoir trouver des places disponibles. Il y en a généralement, mais celles-ci partent vite, et ne pas prévoir à l’avance ses départs est alors plus ou moins suicidaire.

On constate néanmoins de grandes disparités selon les destinations : alors que l’on peut trouver plus ou moins facilement des trajets pour Lille ou Bordeaux, les TGVmax pour Montpellier ou Nice sont beaucoup plus rares… De manière générale, depuis, mais surtout vers Paris, plus l’origine (ou destination) est éloignée… moins on aura de chances de trouver des TGVmax. La règle est en fait logique : certains prendront potentiellement des billets de train Nice — Marseille par exemple, sur un train qui monte vers Paris, bloquant ainsi un trajet Nice — Paris, mais pas Marseille — Paris. Les statistiques publiques données par la SNCF confirment ce fait : seuls 38 % des trains Nice — Paris étaient disponibles aux TGVmax, contre 58 % pour les Marseille — Paris…

TGV pas vers Paris : ça dépend

Pour les non-Parisiens qui utilisent tout de même le TGV, la situation est moins compliquée, mais cela dépend beaucoup de vos secteurs. Ainsi, comme dit ci-dessus, l’axe Sud-Est est très chargé, et on ne trouve que peu de trajets Antibes — Marseille (idem dans l’autre sens). A contrario, l’axe après Bordeaux est considérablement moins chargé, jusqu'à Toulouse, Tarbes, Hendaye… Il est ainsi plus facile de trouver des trains à J-20 allant jusqu'à la métropole régionale par exemple, ou pour revenir au pays. Bien évidemment, sur des trajets intrarégions, il peut être beaucoup plus intéressant de prendre un Abonnement Interne Étudiant sur les TER de la région… mais cela prive d'énormément de possibilités de découvrir du pays ailleurs !

TGV intersecteurs : ça va déjà mieux

Par TGV intersecteurs, on entend les liaisons ferroviaires qui emprunte une LGV (contrairement aux Intercités) et qui n’ont pas pour origine ou terminus une grande gare parisienne. Ils sont relativement nombreux en France, même si leur nombre diminue peu à peu : on peut citer les Strasbourg — Marseille, Genève — Marseille, Metz — Nice, Nice — Dijon, Lyon — Toulouse… ou encore de nombreuses autres, qui passent et s’arrêtent dans la banlieue parisienne, à Disneyland ou à Massy : Rennes — Lyon, Lille — Marseille…

Ces trains ne vont pas vers Paris, et bien leur en porte : ils sont logiquement moins complets, et plus disponibles pour les Maxplorateurs, qui peuvent ainsi voyager d’un bout à l’autre de la France sans trop de soucis.

À première vue, ces trains ne sont pas intéressants pour le public moyen des abonnés de TGVmax, des étudiants et autoentrepreneurs qui souhaiteraient aller vers la grande métropole (régionale ou nationale) régulièrement. C’est pour cela également qu’on y trouve de la place : les Maxplorateurs y vont logiquement moins. Comme le mentionnait Olivier Ramezon, chroniqueur au Monde, dans un article au ton légèrement submersif, ces trains sont ceux des voyageurs occasionnels, des vacanciers le plus souvent, loin des considérations professionnelles des trajets jusqu'à la capitale.
Néanmoins, cette disponibilité de places peut au final se révéler très intéressante pour les Maxplorateurs, même ceux qui souhaitent rejoindre la capitale : la plupart des gens étudiant sur Paris ont un pass Navigo avec eux, et pourront allègrement atterrir à Marne-la-Vallée–Chessy puis se taper une demi-heure de RER, pour s'économiser une centaine d’euros grâce à TGVmax. Massy TGV, Aéroport Charles-de-Gaulle… toutes ces grandes gares de banlieue, accessibles via le réseau express régional d'Île-de-France, permettent à ceux qui doivent se rendre (ou sortir) de Paris de le faire en esquivant un peu le flux, et en ayant plus de chances de trouver des billets. Attention néanmoins, cela n’est pas une recette magique : ces mêmes trains s’avèreront souvent complet, ou au moins sur une moitié de trajet, empêchant par exemple de faire un Marseille — Paris à cause de personnes qui monteraient après…

Les plus courageux pourront toujours tenter de faire Paris — Lyon en passant par Strasbourg ou Toulouse !

Intercités : ouvrez les vannes !

Vive les Intercités ! C’est plus ou moins le slogan de tous les Maxplorateurs du Sud, qui vivent à proximité des quelques liaisons Intercités à réservation obligatoire, les seules ouvertes à l’abonnement. Les Intercités ayant un taux de remplissage considérablement plus faible que les TGV, on y trouve pas mal de places ouvertes aux Maxplorateurs, même à quelques jours du départ. Ainsi, la liaison Clermont-Ferrand — Paris affiche un joli taux d’ouverture de places de 99 %… Ainsi, les Toulousains ont la “chance” de pouvoir aller sur Paris via le TGV direct, via Bordeaux par l’Intercités en provenance de Marseille, mais encore par l’Intercités direct (mais long) via Les Aubrais… ou encore par le train de nuit !

Plus globalement, les Intercités sont une chance pour les personnes qui veulent effectuer des correspondances, notamment vers le Sud. Il faut néanmoins se rappeler que les Intercités sont les trains accusant le plus fort taux de retard, en raison de leur passage dans de nombreuses lignes classiques, fortes en passage à niveau, et moins bien entretenues que les chères LGV… La ligne Bordeaux — Marseille atteint ainsi un taux de retard de près de 33 % ! Pas sympathique pour prendre un TER jusqu'à Nice ou Arcachon…

Quant aux quelques trains de nuit, ceux-ci sont très accessibles aux TGVmax via les sièges inclinables… mais il est plus compliqué d’accéder à une couchette, la faute à une politique volontaire de laisser des couchettes vides (probablement pour éviter de dépenser en nettoyage et accessoires de couchettes) plutôt que de les ouvrir à des abonnés ne payant rien. Cela dépend des jours, de la saison, ainsi que du lobbying fait par des Maxplorateurs chevronnés sur Twitter… il arrive ainsi d’en trouver ! Toujours est-il que les trains de nuit sont très accessibles aux Maxplorateurs grâce aux couchettes, et les habitants de la Drome ou de l’Ariège peuvent en profiter (jusqu'à Paris uniquement* Depuis quelques années, il est impossible de réserver un train de nuit pour sa partie de jour uniquement (ce que l’on appelle le cabotage). Impossible alors de trouver un TGVmax pour faire Toulouse — Cerbère, alors que le train y va pourtant… ).

Comment savoir si l’abonnement est intéressant, alors ?

Les informations ci-dessus permettent de se donner une vision globale. Mais si vous êtes réellement intéressés par l’abonnement, il convient de s’intéresser plus précisément aux relations de train adaptées pour votre situation, aux éventuelles places TGVmax disponibles… et, pour les plus courageux, d’apprendre la carte de France des relations TGV et IC :stuck_out_tongue:

Ainsi, personnellement, j’ai énormément de chance sur ma relation Bordeaux — Agen, étant desservi par le TGV dont la moitié des passagers sont descendus à la gare Saint-Jean… et par l’Intercités Bordeaux — Marseille ! Je suis ainsi quasiment assuré de trouver de la place pour rentrer chez moi, même les week-ends. En soit, l’abonnement interne étudiant de la région Nouvelle-Aquitaine me suffirait pour mes relations hebdomadaires, et me coûterait même une trentaine d’euros de moins par mois. Mais l’abonnement TGVmax me permet tellement plus, et étant à la fac, il est doublement intéressant pour moi.

Pour savoir si tel abonnement peut être rentable, le mieux est de voir directement les places disponibles sur les trains. Pour cela, il y a plusieurs moyens.

Primo, le site Open Data SNCF propose un jeu de données indiquant si tel ou tel train est ouvert aux Maxplorateurs, à J-30. Le site est pour le coup intéressant pour voir la proportion de places disponibles sur la relation : il est possible de filtrer grâce aux outils à gauche de l'écran, et ainsi de voir le nombre de trains ouverts à la réservation.

Le jeu de données, ici filtré pour afficher les trains de Nice à Paris uniquement. On peut y voir que seuls 33 trains sur 85 ont des places TGVmax à J-30, ce qui est très peu…

Le jeu de données, ici filtré pour afficher les trains de Nice à Paris uniquement. On peut y voir que seuls 33 trains sur 85 ont des places TGVmax à J-30, ce qui est très peu…

Ce jeu de données ne permet pas de savoir si tel ou tel train a des places actuellement ; il ne montre que la présence ou non de places gratuites à l’ouverture des ventes. Des places ont potentiellement été ajoutées à des trains n’ayant pas eu de quota à J-30, et peut-être que la majorité des trains affichés n’ont qu’une ou deux places disponibles aux Maxplorateurs.* Il avait été question en 2017 lors de la mise à disposition de ce jeu de données, de publier les quotas de place… Une idée visiblement abandonnée et enterrée… Cela reste néanmoins un bel indicateur pour savoir si l’O/D [origine-destination, NDLR] est potentiellement intéressante ou non. À moins de 75 % de disponibilité pour les TGVmax, il vaut mieux éviter de partir en week-end…

Secundo, le simulateur fourni par l'équipe TGVmax permet de voir chaque jour les places TGVmax disponibles sur le mois suivant. Le tableau est mis à jour chaque matin en fonction des places encore disponibles le jour-même, et permet donc de voir plus en détail les billets et leur écoulement dans les quatre semaines précédant le départ. Attention, le simulateur n’est pas parfait et rencontre souvent des pépins techniques, voire affiche des places TGVmax là où il n’y en a plus… mais cela vaut déjà le coup !

Le simulateur affiche ici les jours où il reste des trains disponibles pour les Maxplorateurs, ici entre Strasbourg et Paris.

Le simulateur affiche ici les jours où il reste des trains disponibles pour les Maxplorateurs, ici entre Strasbourg et Paris.

Enfin, il reste toujours un moyen plus radical mais plus sûr : demander directement à des Maxplorateurs de vérifier la présence ou non de billets pour vous. La communauté est très agréable et acceuillante, et s’est regroupée sous le hashtag Twitter #TGVmax, ou surtout sur le groupe Facebook TGVmax community. N’hésitez pas à demander, une recherche ne prend que quelques secondes sur Trainline, quelques heures sur Oui.sncf ; les Maxplorateurs seront ravis de vous aider ! :)

Avant de vous engager pour trois mois, ne prenez donc pas l’abonnement sur un coup de tête, et n’hésitez pas à voir, comparer, demander aux gens, étudier vos trajets et vos besoins, pour savoir si un abonnement TER ou une simple carte jeune n’est pas plus avantageuse pour vous. L’abonnement TGVmax est certes pratique et peu cher, mais il faut aimer goûter à la flexibilité, et à l’arrachage de cheveux dans l’optique d’avoir des places disponibles pour un rendez-vous important !
Mal compris, il peut se transformer en véritable boulet pour vous, à cause des trois mois d’engagement, des frais de résiliation, et des éventuels billets plein tarif pris car vous pensiez qu’une place se libérerait d’ici le départ du train… De plus, ne soyez pas du genre oublie-tout, car un manque de carte d’identité peut vous coûter très, voire trop cher, grâce au combo amende + résiliation de l’abonnement tout en payant les frais qui en succombent…
Mais bien maîtrisé… c’est un véritable plaisir !


À vous désormais d'étudier votre situation et de rejoindre ou non la communauté des Maxplorateurs. La série d’articles continue, même si mon traintrip est terminé : rendez-vous dans quelques jours pour parler des avantages et désavantages cachés de l’abonnement… et de ses bonnes et mauvaises surprises. D’ici là…

Bon voyage ! 🚄

Image d’illustration : moi-même

Photographie d'Adrien
AdrienTwitter
Amateur.
TGVmax, des avantages